Jacques Damez
à Paspébiac
EXPOSITION ET PROJECTION
Photoponymie en Gaspésie
Entrepôt LeBoutillier & Brothers du Site historique du Banc-de-Pêche-de-Paspébiac | 76, 3e Rue | Paspébiac
Horaire : tous les jours de 9 h à 17 h
Jacques Damez, Lyon (France) | galerielereverbere.com
Né en 1959, Jacques Damez est dyslexique et se tourne naturellement du côté des images. Sa deuxième langue maternelle devient alors photographique.
Au début des années 1980, il ouvre une galerie avec Catherine Dérioz pour promouvoir et réfléchir à ce prélèvement sur le réel. Trente-cinq ans plus tard, l’aventure continue : toujours photographe et toujours galeriste.
Il a mis ce temps à profit pour tenter de tisser des liens entre ces deux langues dans un essai traitant de l’importance de la photographie dans l’œuvre de Hans Hartung, Hans Hartung photographe, la légende d’une œuvre, et a reçu le prix Arald 2004 de l’essai. Une dizaine d’autres livres jalonnent son parcours de photographe, et il continue à faire de nombreuses expositions personnelles et collectives.
Fondamentalement, il fait des photographies parce que c’est un de ses plus grands plaisirs et qu’il est sûr que là est l’essentiel.
EXPOSITION ET PROJECTION AUX RENCONTRES
Photoponymie en Gaspésie
« Photoponymie en Gaspésie* est le pointillé des rebords d’un monde, l’aller et retour des saisons réunies par la toponymie des lieux. Les noms attribués aux sites ne sont jamais arbitraires, ils sont profondément ancrés dans l’histoire qui, avec le temps, s’est effacée en ne laissant que la magie, le fantôme.
« Dans mes déplacements, mes itinéraires, mes errances, entre les sites à la poésie obscure et inouïe – Kamouraska*, Rimouski*, Ruisseau-à-Rebours, Pointe-à-la-Frégate, Cap-aux-Os, Coin-du-Banc, Cap-d’Espoir, Paspébiac, Gesgapegiag, Causapscal – j’ai orienté mon objectif selon ma perception des blancs d’oubli du temps, organisés par la toponymie. Puis j’ai confronté mes sensations du temps et de la durée dans un aller et retour entre photographie et vidéographie.
« Photoponymie en Gaspésie prolonge ma recherche et mon questionnement sur l’intimité entre image fixe et image-mouvement. Ce dialogue me fascine. La conversation entre ces deux outils s’inscrit dans les formes du temps que chacun convoque, elle me permet de devenir un veilleur du vide, de chercher l’instant où le trou noir, le point d’effacement de la lumière dans une énergie explosive, fabrique des images. »
Jacques Damez, 6 juin 2016
* L’artiste a également pris des images à Kamouraska et à Rimouski, dans le Bas-Saint-Laurent.